Institut Koch pour la Réformation Comportementale

Introduction

Au fil des décennies, la psychiatrie a connu bien des métamorphoses. Des premières expérimentations « libératrices », considérées à tort comme des avancées humanistes, à l’ère moderne du contrôle raisonné et de l’optimisation comportementale, un socle commun n’a cessé de sous-tendre l’exigence médicale : maîtriser la déviance et assurer l’ordre thérapeutique. C’est dans cette continuité que s’inscrit l’ouvrage que vous tenez entre vos mains.

Du rappel des bienfaits ancestraux de l’isolement asilaire à l’illustration de nos protocoles de contention intensifs et scientifiquement validés, ce livre a pour ambition d’exposer, preuves à l’appui, la nécessité d’une action résolue sur le corps et l’esprit dits « déviants ». L’auteur, fort de ses années de recherche et d’expérimentation en « psychiatrie forte », montre comment l’arsenal chimique et mécanique, loin d’être une simple réaction d’urgence, devient l’instrument-clé d’une véritable ingénierie de la conformité.

Dans ce parcours, on découvrira comment la « contention préventive » s’est imposée comme un soin de première intention ; comment la voie chimique, combinée à l’immobilisation, favorise une docilité dite « thérapeutique » ; comment l’essor des technologies numériques et des dispositifs connectés, désormais au cœur de la e-santé mentale, parachève la surveillance la plus intime du déviant, toujours au nom de la science du comportement. On y lira aussi des témoignages de praticiens aguerris, convaincus de longue date que la résistance des clients confirme la justesse de l’intervention, et des récits de terrain qui dévoilent la mise en place rigoureuse de ces protocoles, y compris dans leurs formes les plus intensives.

Les pages qui suivent offrent ainsi un éclairage précieux sur les concepts fondateurs de la « psychiatrie forte ». On y verra que l’approche « consentie » est dépassée : la contrainte est érigée en soin fondamental. On observera comment ce paradigme rend caduques les litiges, débats juridiques et considérations « droits-de-l’hommistes », en replaçant la fonction médicale dans sa mission authentique : contraindre, maîtriser et, in fine, guérir.

« Solutions chimiques aux problèmes humains » se veut donc un manifeste : celui d’une psychiatrie assumée, chiffrable, standardisée, garante d’une société débarrassée des aléas de la libre volonté du déviant. Loin des velléités de dialogue et des approches prétendument alternatives, l’ouvrage vous invite à une plongée dans le système de maîtrise comportementale totale, là où la pharmacologie – alliée à la contention physique – devient l’ultime planche de salut pour une médecine débarrassée de ses états d’âme.

Le lecteur y découvrira un plaidoyer détaillé, parfois dérangeant, mais toujours rigoureusement argumenté, pour que chacun reconnaisse enfin la force thérapeutique des protocoles d’immobilisation et de la mise sous contrôle chimique. Qu’on l’appelle « redressement comportemental », « recalibrage » ou « domination curative », peu importe : au cœur de chaque chapitre, ce principe simple se déploie : soigner, c’est maîtriser. C’est à ce projet que sont conviés tous ceux qui croient encore à la nécessité d’une psychiatrie solide, professionnelle et résolument orientée vers l’efficacité.